Caresses Manuel.les

Ecrire,

C'est ainsi pouvoir dire,

Qu'ils s'Aiment,

Et qu'ils sèment,

De ci, de là que mots d'Amour,

Quand ils ne furent que maux à jour,

A moins une blessure,

Infligée, pourquoi, souvent sous torture,

Tourner la page,

Guérir en serait plus sage,

Toujours facile à dire, trop,

En avoir sur le coeur gros,

Et puis soudain,

Un être sur le chemin,

Découvrir, vive, parfois cela blesse,

Et tenter, suis-je à sa fesse,

D'associer c'qu'il ne se fait plus,

Pourtant d'éducation, inclus,

Alors oui il faut éviter l'extrême, l'abus,

Passer ainsi le raffût,

Elle va sourire à l'image,

Lui sourire, moi, e-mage,

Savoir, oui, chiche,

D'elle, noble et en être riche,

Une monnaie sensuelle,

Et des regrets perpétuels,

Balayant mes certitudes,

A prendre de l'altitude,

Regarder sous un autre angle,

Là où elle est la sangle,

La regarder émue,

Poser mes doigts dessus,

D'un charme sans nom,

Troublée d'un non,

J'aime quand elle sourit,

D'elle, jamais un non et Diantre, un OUI

5 Heures

5 heures dans la petite rue,
De la rosée partout dessus,
Juste 3 degrés,
Pour moi, il fait bon, certes il fait frais,
Et puis, là, une bonne odeur de pain,
Sur les étals déjà, ficelles et levain,
Rousse aux yeux verts,
De rien on ne perd,
Pas une oeillade, juste ce regard,
Elle baisse la tête, trop tard,
Là, une larme au coin de l'oeil,
Le patron mâchouille sur le seuil,
Elle, ses verts appellent au secours,
Un quelque chose en eux, même très court,
Y retourner chercher la baguette,
Lui à charger la palette,
Elle, lui tendre une carte, un numéro,
Sur ses joues, deux sillons sûrement chaud,
Elle est toute frêle, fragile,
Toute démarche est subtile,
Un signe de la main "appelez-moi",
Sur son coeur, ses doigts,
Plus tard, un texto, sms,
"Il faut que cela cesse",
Et puis un "je finis à midi",
Moi aussi,
J'ai encore dans les yeux sa chevelure,
Une rébellion évidente de la créature,
Un côté ras, l'autre en mèches,
Un derme doux, une peau de pêche,
Ou peut-être même de l'abricot,
Un cuir souple sur son dos,
Une mini avec un coin de révolte,
Elle souffle, tous ses mots qu'elle récolte,
Elle monte et lâche un "Vous ne pouvez pas savoir",
Et me raconte alors sa triste histoire,
Elle est elle aussi de celles,
Qu'on insulte gratuitement, qu'on harcèle,
Des mots charmants entre p.te et garce,
Saveur amère que cette farce,
Elle en a marre de cette phrase "Mais je plaisante",
Serviable, charmante comme commerçante,
"Vous n'y retournez plus",
Les larmes alors affluent,
"J'ai envie d'en finir",
Un job elle aura, doucement le lui dire,
Mais d'abord "se faire" l'autre sans cervelle,
Lui ôter le gras, l'apéro et le sel,
Sur sa devanture, il s'excuse, demande pardon,
Condamné un mois et elle lui a dit non,
Cela fait jaser le quartier,
Ma plume, le papier et l'encrier ...